Intercontinental Genève, la semaine de 4 jours change la donne en cuisine

Il y a des chiffres qui parlent (ou pas), et d’autres qui racontent une histoire. 

𝟬 %. C'est le taux de turnover de la brigade cuisine de l’InterContinental Genève depuis qu’Anne Ioos, DRH de InterContinental Genève depuis 2022, a mis en place la semaine de 4 jours. Une équipe de 30 personnes, composée à 100 % de frontaliers. 

Dans un secteur d’activité où la pénibilité du travail (horaires coupés/décalés, station debout prolongée, port de charge, mouvement répétitifs, etc.) et le turnover sont des réalités quotidiennes, 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗻’𝗮 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗱’𝘂𝗻 𝘀𝗶𝗺𝗽𝗹𝗲 𝗴𝗮𝗱𝗴𝗲𝘁 𝗥𝗛. 

C’est une réponse concrète à un défi majeur : attirer et fidéliser les talents, améliorer la qualité de vie au travail et permettre à chacun de trouver sa place et son équilibre, quel que soit son âge ou son parcours.

Cette nouvelle organisation concerne tous les métiers de la brigade, du plongeur au chef, quelques soit son ancienneté ou son expérience. 

Avec une durée légale du temps de travail hebdomadaire fixée à 42 heures en Suisse, les salariés travaillent en journées continues. Un rythme soutenu, certes, mais qui semble répondre aux attentes des différentes générations qui composent l’équipe. 

À chacun ensuite de choisir comment occuper son jour libéré : certains en profitent pour améliorer leur équilibre vie pro/vie perso, d’autres pour s’investir dans un projet personnel, une formation ou exercer un second emploi (une pratique sur laquelle Anne Ioos reste vigilante).

Autre avantage concret : les collaborateurs ne font plus que 4 allers-retours par semaine entre la France et la Suisse — un gain de temps, de fatigue (et d’argent), particulièrement apprécié dans un quotidien marqué par les contraintes des déplacements transfrontaliers.

Devant son succès, l’expérimentation, démarrée en janvier 2024, a été généralisée à toute l’équipe début 2025.

La pénibilité et l'usure au travail sont désormais au cœur des débats liés au recul de l'âge de la retraite en Europe. Au Danemark, où le gouvernement vient d'annoncer un passage progressif à la retraite à 70 ans d’ici 2040, ces questions cristallisent les discussions, par exemple dans les métiers du BTP et de l'agriculture.

Ce dispositif ne prétend pas offrir de solution universelle mais il esquisse une piste : plutôt que d’allonger mécaniquement la durée des carrières, il s’agit peut-être 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝗰𝗲𝗿 𝗽𝗮𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝘀𝗶𝗺𝗽𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝘃𝗶𝘃𝗮𝗯𝗹𝗲𝘀 — 𝗲𝘁, 𝘀𝗶 𝗽𝗼𝘀𝘀𝗶𝗯𝗹𝗲, 𝘃𝗶𝘃𝗮𝗻𝘁𝗲𝘀, grâce à l'innovation managériale.

Merci Anne, pour votre accueil et vos partages dans le cadre d'Horizons Porteurs.

💡Les détails de bonnes pratiques que je découvre lors de mes rencontres avec Horizons Porteurs, en termes d'employabilité des seniors ou de dynamiques intergénérationnelles, sont réservés en exclusivité à mes partenaires et aux clients qui font appel à moi pour des conférences, ateliers, accompagnements. N'hésitez pas à me contacter pour en savoir +: my.gorlier@horizonsporteurs.com.